Particuliers et entreprises ; notamment dans le cadre du RSE ; se mobilisent de plus en plus pour l’environnement. Pour celles et ceux qui souhaitent agir, l’Alcome est un organisme à connaitre. Présentation.
Alcome : de quoi parle-t-on ?
Créé par l’Etat en 2021, l’Alcome est un éco organisme qui a pour objectif de limiter la présence de résidus de cigarettes (mégots) qui sont jetés dans l’espace public.
Combinant les enjeux de salubrité publique et ceux liés à l’environnement, l’Alcome se veut la suite logique de Mission Mégots.
Cette initiative avait été mise en place par les fabricants de tabac. Des études, des expérimentations, notamment concernant des solutions de collecte avaient alors été instaurées pour répondre au fléau que représentent les mégots de cigarettes en France, mais aussi partout dans le monde.
L’Alcome se veut le cœur battant d’un mouvement collectif suivi à la fois par les pouvoirs publics, bien sûr, mais aussi les collectivités et des associations, entre autres acteurs.
Différentes entreprises ont ainsi vu le jour pour tenter de trouver une solution pour récupérer ces mégots qui polluent nos rues à différents niveaux : d’abord visuellement mais aussi, en étant, le plus souvent jetés sur les trottoirs et dans les caniveaux, ils finissent par arriver dans les mers ou les océans pour lesquels ils sont devenus la deuxième plus grande cause de pollution.
Il faut savoir qu’il est tout à fait possible de recycler entièrement les mégots. Pour cela, il faut les récolter.
Les entreprises, communes, et autres structures publiques peuvent en ce sens, commander des cendriers et contenants de collecte, pour qu’ensuite, les restes de cigarette puissent faire l’objet d’une transformation. Explication.
Comment peuvent être recyclés les mégots ?
Une fois les cendriers de collectes pleins, ils sont vidés dans des camions spéciaux et transportés dans un lieu de traitement. Il s’agit d’enlever et de séparer tous les éléments qui composent le mégot, mais aussi de les nettoyer pour enlever les substances qu’ils contiennent ainsi que les odeurs. La solution qui est utilisée ne contient pas de produits toxiques.
Il reste généralement quelques brins de tabac. Ces derniers sont des éléments naturels et à ce titre, peuvent partir au compostage. Ils vont être mélangés à d’autres choses (bois, épluchures de légumes…), pour, par la suite, servir à enrichir la terre des jardins.
Le papier du filtre peut être bien entendu recyclé, tout comme les fibres d’acétate de cellulose. C’est ce que l’on a entre les lèvres, quand on fume. Là encore, pas la peine de jeter ou de se désoler de leur présence : ces fibres sont parfaites pour confectionner des intérieurs de doudounes bien chaudes pour l’hiver.
Outre la filière textile, le bâtiment peut se féliciter du recyclage des mégots car on peut également fabriquer de l’isolant. Celui-ci servira pour améliorer la performance thermique des habitations chez les particuliers, mais aussi des entreprises.
Il reste bien entendu quelques éléments toxiques qui ne peuvent pas être traités sur place et qui sont valorisés dans des laboratoires spécialisés.
Selon l’adage bien connu, rien ne se perd, tout se transforme. En tout cas, à petite échelle, il est facile d’agir pour la planète pour lutter contre la pollution des rues mais aussi des océans et des mers : il suffit d’acheter un cendrier de collecte et de procéder à des actions de sensibilisation pour que les usagers ou les collaborateurs n’aient plus le réflexe de jeter leurs mégots sur le sol, mais bien de les mettre dans des contenants dédiés à leur future collecte.
Pas à pas, il est possible d’œuvrer contre la pollution de la planète, ne serait-ce qu’au niveau des restes de cigarettes avec des gestes simples à mettre en place.