Le Fonds Commun de Placement dans l’innovation (FCPI) a pour vocation de permettre aux contribuables d’investir des fonds propres dans les PME françaises innovantes (a ne pas confondre avec les SCIP). À part les réductions fiscales obtenues, ces fonds permettent d’obtenir des rendements plus ou moins importants sur le long terme. Néanmoins, ils comportent également quelques risques à prendre en considération avant tout engagement.
Qu’est-ce qu’un FCPI ? Comment fonctionne-t-il ?
Mis en place par la loi de finances de 1997, le Fonds Commun de Placement dans l’innovation (FCPI) est un dispositif de défiscalisation qui a été instauré pour permettre le développement des entreprises innovantes tout en profitant de réductions fiscales attractives sur l’impôt sur le revenu. Le financement des TPE/PME innovantes s’effectue à hauteur de 60%, le reste étant investi dans des actions, des obligations ou encore des SICAV par la société de gestion du fonds. Encadré par l’Autorité des marchés financiers (AMF) et appartenant à la catégorie des Organismes de Placement Collectif en Valeurs mobilières (OPCVM), le FCPI impose certains critères d’éligibilité. Ainsi, les entreprises qui peuvent être bénéficiaires ne doivent pas être cotées en bourse. Il est également nécessaire qu’elles aient leur siège social dans l’espace économique européen, en Islande ou en Norvège, qu’elles comptent moins de 2000 salariés et que leur capital social soit réparti entre plusieurs personnes morales et pas une seule. La société est éligible uniquement si elle est soumise à l’impôt sur les sociétés et qu’elle a dix ans de vie au moins. Il est également nécessaire que la start-up investisse dans la recherche et le développement et qu’elle propose des techniques, procédés ou produits à caractère innovant.
Comment souscrire ? Quels sont les frais ?
Le fonctionnement des FCPI étant complexe, l’investissement exige d’avoir des compétences dans ce genre de placement et de ne pas avoir des risques. En effet, comme 60% du capital placé sert à financer des sociétés non cotées et à risques, aucune garantie n’est offerte. La souscription est recommandée pour les épargnants qui aspirent à diversifier leur épargne et qui ne craignent pas le fait de pouvoir potentiellement perdre leur argent. Elle est également idéale pour les contribuables fortement imposés et souhaitant utiliser les réductions fiscales offertes par l’investissement pour réduire leurs impôts. Enfin, tous les contribuables soumis à l’impôt sur la fortune peuvent également se lancer dans l’aventure des FCPI. La souscription peut s’effectuer au sein des banques, par le biais des conseillers en gestion de patrimoine ou même sur certains sites internet spécialisés. Attention, le placement n’est pas gratuit, car il existe des frais qui sont facturés à savoir les frais de gestion annuelle représentant entre 3 et 4%, les frais d’entrée d’une valeur de 4 à 5%, les frais de gestion de compte ainsi que les frais de sortie anticipée.
Les avantages et inconvénients d’investir dans un FCPI ?
Le principal intérêt d’un investissement en FCPI porte évidemment sur la réduction fiscale obtenue qui peut atteindre les 18% sans dépasser un plafond règlementaire de 2160 euros pour une personne seule et le double pour un couple. Ce mode de placement est également idéal pour diversifier l’épargne et permet de fructifier un capital. Il donne en même temps droit à une exonération d’impôt sur les plus-values.
Néanmoins, avant de se lancer dans l’aventure, le contribuable doit prendre en compte les risques auxquels il s’expose. Le premier inconvénient lié à cet investissement porte sur l’indisponibilité des fonds. Le capital doit être conservé entre 5 à 8 ans et il est quasiment impossible de récupérer les fonds avant cette échéance. De plus, il faut garder en tête que la perte du montant investi est une réalité. Sans compter les frais élevés liés à la souscription, à la gestion et aux diverses commissions.