En France, il existe plus de 400 niches fiscales. Ces avantages fiscaux accordés aux contribuables pour réduire le coût de leur impôt connaissent du succès. Cependant, une question préoccupe beaucoup de personnes : faut-il être riche à millions pour pouvoir défiscaliser ?
Se lancer dans l’épargne
Utilisée pour minimiser le coût de ses impôts, la défiscalisation intéresse un grand nombre de contribuables. La France étant championne européenne de la pression fiscale, on comprend tout cet engouement. Le seul point qui tend à refroidir les ardeurs porte sur le coût de l’investissement. Car à l’inverse de ce qu’on pourrait croire, la défiscalisation n’est pas non plus une recette miraculeuse. Inutile d’envisager une carotte fiscale sans un effort financier en échange. Cet effort peut prendre plusieurs formes dont celle d’une épargne. Et pas n’importe laquelle. Il faut que le produit choisi puisse apporter un avantage fiscal certain. L’un des plus recommandés par les spécialistes est le Plan d’Epargne Retraite Populaire (PERP). Accessible à tous, sans condition d’activité ni d’âge, cette complémentaire retraite permet de s’assurer une source de revenus stables tout en jouissant d’une déduction fiscale dans la limite d’un plafond global. Ce produit est plus intéressant pour les personnes fortement imposées, car il leur permettra de profiter de plus d’avantages fiscaux. Le succès du PERP est tel qu’il fait partie des dispositifs de défiscalisation les plus prisés entre 2017 et 2018.
Défiscaliser dans son quotidien
Pour ceux qui n’auraient aucune somme à investir, tout n’est pas perdu pour autant. On n’a pas forcément besoin d’argent pour défiscaliser, car cela peut se faire même au quotidien. Comment ? Rien qu’en recrutant un employé à domicile par exemple. Cela permet de profiter de 50% du coût des dépenses supportées par les contribuables qui ont engagé un cuisinier, un garde d’enfant, une assistante de vie, une femme de chambre, un jardinier ou encore une personne spécialisée dans le soutien scolaire. La déduction est accessible dans la limite des 12 000 euros avec une majoration de 1500 euros par personne à charge. Ce plafond est de 20 000 euros si le contribuable a en charge une personne invalide ou est lui-même invalide. En parallèle, certaines dépenses dans la rénovation de la maison en faveur de la transition énergétique ouvrent droit également à des crédits d’impôt. Ces derniers représentent 30% de la somme dépensée pour réaliser les travaux.
Investir dans l’immobilier
Les contribuables qui ont réussi à mettre un peu d’argent de côté quant à eux peuvent tenter la défiscalisation par l’immobilier. Il n’est pas nécessaire de disposer d’une importante bagatelle pour se lancer. La somme disponible servira tout simplement à régler l’apport personnel, exigé par les banques pour obtenir un crédit. Car l’acquisition du bien immobilier en question s’effectuera bel et bien par le biais d’un emprunt. C’est le seul moyen possible si l’investisseur ne possède pas de fonds propres. À lui de choisir ensuite le dispositif dans lequel il veut investir. Il en existe plusieurs : Pinel, Monument historique, Censi-Bouvard, Girardin, etc. Avant de se lancer, une évaluation des risques inhérents à chacun de ces produits est fondamentale pour éviter toutes mauvaises surprises.