On ne remet pas en cause l’interdiction de l’alcool au volant, pas plus que l’interdiction de consommer du THC, c’est-à-dire la substance psychotrope et illégale du cannabis. Mais peut-on conduire après avoir consommé du CBD ? Essayons de comprendre comment prendre la route en toute sécurité.
Comprendre le CBD
Si on se pose la question de la possibilité de conduire en ayant consommé du CBD, c’est vis-à-vis de sa sécurité ainsi que de la réglementation routière. Mais c’est surtout parce que l’on assimile encore trop facilement CBD et THC. Le THC, le tétrahydrocannabinol, est la substance illégale, psychotrope et stupéfiante du cannabis, autrement dit le chanvre. C’est ce que l’on fume lorsque l’on consomme un joint par exemple.
Or le CBD n’est pas le même produit. S’il est bien issu du chanvre aussi, il s’agit d’un ensemble d’autres molécules provenant de la même espèce de plantes. Mais l’intérêt du CBD, c’est qu’il ne contient pas de THC et n’a donc aucun effet psychotrope sur le corps.
C’est pourquoi, puisque la législation autorise la consommation de CBD en France, rien n’interdit de prendre le volant après avoir consommé du CBD, que cela soit en voie sublinguale, par absorption (bonbons gélifiés) ou par le biais d’une huile de massage.
Le CBD vendu en France (attention aux achats sur Internet) doit respecter quelques règles de mise sur le marché. La première est l’absence de mention des bienfaits thérapeutiques sur les emballages. Ensuite, il doit contenir au maximum 0,2 % de THC, une dose insignifiante qui n’a aucun effet ni effet secondaire sur l’organisme. Enfin, la préparation doit se faire à partir des fibres et des graines de chanvre, et non des fleurs et des feuilles.
CBD et conduite, les précautions
Si les produits au CBD sont légaux, et si rien n’interdit la conduite après la consommation, les choses ne sont pas aussi simples dans la pratique.
Il y a tout d’abord un raisonnement de bon sens. L’un des effets les plus appréciés du CBD, c’est son effet relaxant sur le corps et l’esprit. Cela n’a rien avoir avec l’effet planant d’un joint. Mais toutefois, le CBD est apprécié pour sa capacité à lutter contre un épisode de stress, d’anxiété et même de dépression. Mais un moment de bien-être peut entraîner de la somnolence. Ainsi, si vous y êtes sujet, il peut être déconseillé de prendre la voiture peu de temps après avoir consommé du CBD sous une forme ou une autre.
Il y a aussi une question de sécurité. Le CDB se commercialise sous deux forme, le spectre large et le spectre complet. Le deuxième comprend toutes les molécules de la plante pour une meilleure efficacité. C’est-à-dire que cette huile à spectre total a un taux de THC inférieur à 0,2 %, mais supérieur à 0% tout de même.
Il y a donc un risque que cela soit perceptible lors d’un contrôle routier avec un test salivaire de dépistage du cannabis. Vous pouvez donc conduire, mais sans que cela ne vous évite le risque de vous faire contrôler positif, même si dans la pratique les cas sont rares. L’huile à spectre large, sans aucune trace de THC, est donc la solution la plus évidente si vous roulez beaucoup.
Comment concilier conduite et CBD
Il faut relativiser les risques concernant la conduite et le CBD. Avec une consommation raisonnée de CBD, il y a peu de chances que vous soyez soumis à des moments de somnolence, en particulier si vous consommez votre huile le soir une fois rentré chez vous. Les effets seront dissipés le lendemain. L’idée est donc d’avoir une consommation progressive afin de vous tester et de connaître vos limites entre les bienfaits apportés par le CBD et les effets secondaires comme la somnolente qui ne sont pas compatibles avec la route.